
Première Édition,
Premier Impact
MK2 Stalingrad, novembre 2005 : la rue envahit l’écran.
Tout commence au début des années 2000 avec l’émission B BOY TV et les premiers courts-métrages tournés lors de rencontres internationales. Récompensés à l’étranger mais incompris en France, nous apparaissions comme des “ovnis” dans un paysage cinématographique trop classique.
À ses débuts, le festival témoignait d’une réalité ignorée : filmer la rue, ses pratiques et ses histoires, dans un contexte où les moyens étaient rares et les regards souvent méfiants. Ce cinéma ne parlait pas de haine mais en dressait le constat, avant de s’achever sur l’amour et l’espoir.
Aux côtés d’Hayette Fellah, François fonde RStyle et organise la toute première projection de l’Urban Films Festival. 35 films, autant de regards sur la ville : une onde de choc pour le public et la presse.
En novembre 2005, le MK2 Stalingrad accueille la première édition : un moment fondateur qui ouvre enfin les portes à une jeunesse jusque-là tenue à l’écart, réconciliant la rue et le cinéma. Très vite, le festival s’exporte en Belgique, en Espagne, en Italie, au Canada, remportant le Prix de la francophonie et celui de l’authenticité, avant d’être invité au Hip Hop Film Festival de Los Angeles.
Du Quartier Populaire au Rayonnement International
Fidèle à ses racines, l’UFF crée des passerelles entre générations, quartiers et horizons.
Vingt ans plus tard, l’accessibilité technologique a ouvert la caméra à tous : filmer n’est plus un privilège, mais une possibilité pour chacun. L’UFF a suivi cette évolution en se transformant : il n’est plus seulement un lieu de projections, mais une véritable plateforme d’expérimentation. Entre spectacles hybrides, cinéma immersif et performances inédites comme le Hip Hop Show 360, le festival explore de nouvelles façons de vivre et partager le cinéma urbain, toujours en résonance avec son époque.
Mais l’UFF n’oublie pas ses racines : il continue de projeter dans les quartiers populaires, au 104 ou en plein air, pour changer les mentalités sans jamais réduire la rue à un “ailleurs”. Ici, pas de hiérarchie : les quartiers restent au centre. Le festival agit comme un pont entre univers sociaux et artistiques, reliant le monde professionnel du cinéma et les créateurs semi-pro ou autodidactes.
Grâce à ses partenariats stratégiques (DRAC Île-de-France, Conseil Départemental 93, Netflix), son rayonnement s’étend à l’international, de Montréal à Nouméa, de Los Angeles à Paris : mais sa mission reste la même depuis le premier jour, donner à voir, à comprendre et à transmettre le cinéma urbain, partout et pour tous.
LA MISSION du Festival : Rêver et Transmettre
Plus qu’un concours, un laboratoire vivant des cultures de la rue et du cinéma de demain.
De conservatoire, l’UFF est devenu une plateforme tournée vers l’avenir :
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Expérimenter les nouvelles écritures et formes hybrides du cinéma,
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Transmettre vingt ans d’archives aux générations futures,
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Propulser chaque année 30 nouveaux talents vers la lumière,
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Réinventer le rapport au cinéma urbain pour qu’il reste un espace de création libre, poétique et audacieux.
L’UFF n’est plus seulement un lieu de projection : il est un moteur d’innovation et de transmission, toujours en mouvement.


















